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L'allaitement

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Il ya 4 questions et réponses.


1. J'ai un bébé de six mois et j'essaie de trouver des façons d'augmenter ma production de lait. Si cela est possible, j'aimerais aussi obtenir des recettes simples de biscuits, muffins, etc. qui aident à la lactation.

Bien des femmes se demandent si elles produisent assez de lait pour satisfaire l'appétit de leur nourrisson. Comme une saine alimentation a des effets positifs sur la production de lait, il est important que les femmes qui allaitent prennent des repas équilibrés et restent bien hydratées. Chez les femmes qui se nourrissent bien, la production de lait s'adapte à la demande du poupon : plus l'enfant se nourrit, plus de lait est produit.

Des allaitements fréquents et suffisamment longs, un bébé rassasié pendant une période d'une heure et demie à deux heures, six à huit changements de couches par jour et un gain de quatre à huit onces par semaine sont tout autant de signes qu'un nourrisson boit assez de lait pour assurer une croissance soutenue.

Le nourrisson devrait avoir au moins deux selles en 24 heures au cours des quatre premières semaines de sa vie, puis au moins trois selles en 24 heures dans les semaines quatre à six. Par la suite, le nombre de selles peut varier de cinq en 24 heures à une aux cinq à six jours.

Parmi les autres signes d'un apport de lait maternel suffisant, mentionnons les seins gorgés de lait avant l'allaitement et plus souples après, le lait qui s'écoule de l'autre sein pendant l'allaitement, la mère qui ressent l'éjection du lait, comme une sensation de picotement, la mère qui se détend et s'assoupit pendant l'allaitement, et l'absence de douleur aux mamelons. Si une mère s'inquiète de l'élimination ou de la prise de poids de son bébé, elle devrait consulter un fournisseur de soins de santé.

Des poussées de croissance se produisent généralement après deux semaines, après six semaines, entre deux et trois mois, et entre cinq et six mois. Le bébé voudra se nourrir plus souvent à ces moments là, ce qui stimulera la production de lait.

Rien ne prouve que des aliments en particulier peuvent augmenter votre production de lait. Les suppléments et les ingrédients comme la levure de bière, que l'on trouve notamment dans les biscuits et les muffins de lactation, n'ont pas fait encore l'objet d'études exhaustives sur les femmes qui allaitent. Il n'est pas recommandé aux femmes de prendre ces suppléments sans avoir consulté leur fournisseur de soins de santé au préalable.

Nous espérons que ces renseignements vous ont été utiles. Salutations cordiales de la part des responsables du site Zone des Parents du Manitoba.

Les responsables du site Zone des Parents du Manitoba tiennent à remercier Santé Manitoba pour sa contribution à cette réponse.

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2. Ma fille a deux ans et j'ai récemment arrêté de l'allaiter. Le problème est que maintenant elle ne veut jamais se coucher. Je respecte pourtant une routine à l'heure du coucher (je lui mets son pyjama, lui lis une histoire, etc.) mais tout de suite après elle se lève de son lit et veut rester dans le salon. Parfois elle s'endort sur mes genoux devant la télévision. Je sais que ce n'est pas bon de la laisser regarder la télé et j'ai déjà essayé de la recoucher et de la laisser pleurer mais elle est tellement têtue qu'elle n'arrêtait pas de pleurer... Si vous pouvez m'aider ou si vous connaissez des groupes de soutien où je pourrais obtenir de l'aide, je vous serais très reconnaissante. Nous sommes nouvellement arrivés à Winnipeg et connaissons très peu de choses ici. Merci.

Aucune recherche n'indique qu'il peut y avoir un danger si un bébé en bonne santé se trouve à proximité d'un bébé qui a récemment reçu des vaccins normalement administrés pendant l'enfance. La seule fois où il y aurait lieu de s'inquiéter serait si l'autre enfant était immunodéficient, c'est-à-dire s'il avait un système immunitaire affaibli.

S'il y a un sujet qui suscite beaucoup de questions, c'est bien l'heure du coucher chez les enfants. Beaucoup de familles font face à de véritables problèmes dans ce domaine. Certains parents préfèrent rester auprès de leur enfant jusqu'à ce que ce dernier s'endorme, alors que d'autres veulent que leur enfant apprenne à s'endormir tout seul. Peu importe le choix des parents, il est toujours déconseillé de laisser un enfant s'endormir devant la télévision.

Les raisons pour lesquelles il peut être difficile pour un enfant d'apprendre à s'endormir tout seul sont très variées. Il peut s'agir de problèmes développementaux (comme les peurs normales chez l'enfant) ou encore de problèmes environnementaux (comme les changements de routine). Peu importe les causes sous-jacentes des difficultés que vous éprouvez, les stratégies recommandées sont souvent les mêmes.

Voici une liste de stratégies qui ont fait leur preuve :

  • Préparer votre enfant
    Avant d'établir une nouvelle routine chez vous, il est important que votre enfant comprenne ce qui va se passer et pourquoi. Prenez le temps de vous asseoir avec votre fille au cours de la journée quand vous êtes toutes les deux reposées et concentrées, puis dites-lui pourquoi il est important pour elle d'apprendre à s'endormir toute seule dans son lit, pas devant la télévision.
  • Créer une chambre qui plaît à votre enfant
    Il est important que cette transition s'opère le plus facilement possible pour votre enfant. Demandez-lui de vous aider à rendre sa chambre plus attrayante. Encouragez-la d'y installer des choses agréables et amusantes, comme des dessins, des affiches, une veilleuse, des carillons éoliens, un capteur de rêves, ou un couvre-lit dans sa couleur préférée. Le fait de l'aider à se concentrer sur des choses positives réduira son anxiété quand elle commencera à dormir seule.
  • Établir une routine pour l'heure du coucher
    En tant que parent, vous avez sans doute déjà mis en place une routine avec votre enfant qui comprend entre autres la lecture d'un livre suivie de câlins et de bisous. Toutes ces activités devraient avoir lieu dans sa chambre. Même si votre enfant n'est pas prête à dormir seule tout de suite, il sera plus facile si elle est déjà habituée à se préparer pour aller au lit dans sa propre chambre, plutôt que dans votre chambre ou devant la télévision.
  • Faire graduellement face à ses peurs
    Il n'est peut-être pas réaliste de s'attendre à ce que votre enfant soit prête à dormir seule immédiatement. Vous pouvez par contre établir un plan à mettre graduellement en place et dont l'objectif est de « dormir dans son propre lit toute la nuit ». Il est important de respecter le rythme auquel progresse votre enfant. Par exemple, vous pourriez commencer à rester avec votre fille jusqu'à ce qu'elle soit presque endormie, et graduellement partir plus tôt pour arriver à la quitter juste après lui avoir lu un livre. De cette manière, elle aura le temps de s'y habituer petit à petit.
  • La régularité est la clé du succès
    Si votre enfant quitte sa chambre après votre départ, il vous faudra la reconduire dans sa chambre et de nouveau la rassurer. Il est vrai que la première semaine de cette méthode sera la plus difficile, mais c'est néanmoins cette première semaine qui compte le plus en termes de régularité et de respect des limites que vous avez établies.
  • Féliciter souvent votre enfant
    Peu importe les peurs auxquelles fait face votre enfant, ce n'est pas chose simple. Il est donc très important de féliciter et de récompenser votre enfant. Chaque fois qu'elle réussit, ne manquez pas d'encourager ses efforts!
  • Patience
    Il faut s'armer de beaucoup de patience et de persévérance pour changer des routines comme l'heure du coucher. Sachez qu'avec un peu de temps et de rassurance, votre enfant sera capable de ménager cette transition et que cette expérience constituera une bonne fondation pour faire face à d'autres transitions dans sa vie.

Si vous avez essayé toutes les stratégies susmentionnées pendant une certaine période et avez toujours des difficultés avec la nouvelle routine, n'hésitez pas à consulter un pédiatre ou un autre professionnel de la santé pour obtenir d'autres conseils ou renseignements.

Le site Zone des Parents du Manitoba tient à remercier Enfants en santé Manitoba de sa contribution à cette réponse.

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3. Je vais avoir mon premier enfant dans quelques mois et tout le monde me dit que je devrais l'allaiter. Mais n'est-il pas tout aussi bon de le nourrir au biberon?

Vous n'êtes pas certaine de la façon de nourrir votre bébé. On vous a dit d'allaiter votre enfant et vous en envisagez la possibilité. Mais vous vous demandez également jusqu'à quel point le lait maternel peut-il être meilleur que le lait maternisé.

Pendant que vous préparez votre foyer pour l'arrivée d'un nouveau bébé, votre corps lui se prépare pour la naissance. Vous avez déjà tout ce qu'il faut pour votre bébé : vos bras et votre poitrine. Votre corps est conçu de façon à ce que vos seins soient prêts à produire du lait pour votre bébé, qu'il naisse prématurément, à terme ou un peu en retard.

Il n'existe aucun lait maternisé qui se rapproche même un peu du lait que vous produisez. Le système immunitaire d'un nouveau-né est immature. C'est pourquoi les bébés peuvent tomber malades facilement. Lorsque vous allaitez, les anticorps et les cellules contenus dans votre lait maternel passent dans le corps de votre bébé et aident à le protéger contre des infections et des maladies ultérieures. Le lait maternisé ne possède aucune de ces qualités. Les bébés peu ou pas allaités au sein ont une probabilité plus élevée de contracter des infections des oreilles et des troubles intestinaux et respiratoires.

Votre lait contient tous les minéraux, vitamines et nutriments nécessaires à l'organisme de votre bébé. La science n'a pas encore découvert tous les éléments qui composent le lait maternel, ni comment modifier le lait maternisé au cours d'une même tétée, d'un jour à l'autre ou d'un mois à l'autre. Mon enfant est passé aisément de l'allaitement aux aliments de la table familiale vers ses six mois, parce qu'il s'était déjà habitué aux différents goûts de ces aliments dans mon lait.

C'est seulement après avoir suivi une formation de monitrice bénévole de la Ligue La Leche que je me suis rendu compte que l'allaitement protégeait ma santé. Comme il y a des antécédents de maladies cardiaques et de diabète dans ma famille, je suis heureuse de savoir qu'en allaitant mes trois enfants, j'ai réduit mon risque de développer ces maladies.

J'ai appris qu'il est plus facile pour moi d'allaiter à mesure que le bébé grandit. Un nouveau-né prend son temps et tète longuement, tandis qu'un bébé de trois mois est très content avec des tétées plus courtes. En fait, c'est une façon agréable de me reposer et de me régénérer tranquillement pendant quelques minutes. C'est aussi l'occasion pour moi de penser aux centaines de biberons que je n'ai pas eu à laver!

Je suis heureuse d'avoir allaité parce que c'est bénéfique pour la santé de mon enfant et pour la mienne. L'allaitement est pratique et, une fois que j'en ai pris l'habitude, c'était facile. Mais plus que tout, ce sont les souvenirs créés pendant les tétées qui m'ont encouragé à poursuivre l'allaitement : avoir le sentiment d'être en harmonie parfaite avec les besoins de ma fille, évoquer ses sourires et ses roucoulements à mon sein, voir la lumière dans ses yeux au retour d'une sortie avec son papa. C'est pour cela que j'ai continué.

Les responsables du site zonedesparentsdumanitoba.ca tiennent à remercier Mme Linda Romphf et la Ligue La Leche Canada d'avoir répondu à cette question. Linda Romphf est une monitrice de la Ligue La Leche Canada (LLLC). Les monitrices de la Ligue La Leche fournissent de l'information et du soutien par téléphone, par courriel et lors de réunions organisées dans votre localité.

Linda Romphf,
Monitrice de La Ligue La Leche Canada
Groupe de Winnipeg Ouest
Pour obtenir du soutien à l'allaitement ou des renseignements sur le sujet, veuillez consulter le site de la Ligue La Leche : Allaitement.ca.

Ligue La Leche Canada, Ligne d'aide au Manitoba : 1 204 257-3509

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4. Vais-je produire la même quantité de lait si je n'allaite pas mon enfant d'un an quand je suis au travail (de 8 h à 16 h)? Je trouve cela fastidieux de tirer mon lait.

La production du lait maternel varie selon la demande. Pour maintenir votre réserve de lait quand vous êtes absente pendant 8 heures, vous devriez extraire du lait toutes les trois heures. L'efficacité de votre méthode d'extraction affectera votre capacité à atteindre votre objectif de maintien de votre réserve de lait. De même, si vous êtes tendue, irritée ou mal à l'aise, cela peut se répercuter sur l'extraction de votre lait.

Il existe des groupes et des cliniques de soutien à l'allaitement qui viennent en aide aux mères. Pour en savoir plus, vous pouvez appeler la ligne d'assistance téléphonique pour l'allaitement, au 204 788-8667.

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