L’intimidation peut avoir des effets dévastateurs. L’intimidation peut être verbale, physique, sociale ou affective. Selon le site Web des Canadiens en santé du gouvernement du Canada, l’intimidation est souvent définie comme un comportement agressif intentionnel et répété, qui est utilisé par un enfant pour maintenir son pouvoir sur un autre enfant. L’enfant qui en est l’objet se retrouve donc victimisé et prisonnier d’une relation de violence. Voici les principaux éléments de l’intimidation :

  1. inégalité de pouvoir – un enfant a plus de pouvoir que l’autre (du moins, c’est ainsi que les enfants concernés perçoivent la situation);
  2. gestes blessants – l’enfant adopte un comportement physiquement ou psychologiquement blessant (injures, insultes, menaces, coups de pied, coups de poing, etc.);
  3. gestes directs et indirects – le comportement violent peut être adopté en présence de l’enfant faisant l’objet d’intimidation ou dans son dos (taquineries, exclusion, médisances, propagation de rumeurs, etc.);
  4. comportement répétitif – les gestes blessants se répètent, et l’enfant qui en est victime a de plus en plus de difficulté à s’en sortir.

Pendant la préadolescence, l’intimidation peut aussi être fondée sur l’ethnicité ou prendre la forme de harcèlement sexuel.

Parlez à votre enfant des façons dont il peut réagir à l’intimidation : tenir tête à l’intimidateur, lui dire d’arrêter, s’éloigner ou parler à un enseignant, à un parent ou à un conseiller. Rappelez à votre enfant que même si cela est tentant, ce n’est pas une bonne idée d’essayer d’intimider l’intimidateur. On ne guérit pas le mal par le mal.

Il est aussi important de dire à votre enfant de ne pas être un témoin passif d’intimidation. Les enfants ne devraient pas regarder sans rien faire quand d’autres enfants sont victimes d’intimidation. Dites à votre enfant de s’éloigner, de dire à l’intimidateur d’arrêter, de prendre la défense de la victime ou de parler à un adulte de ce qui se passe.

Si vous pensez que votre enfant est victime d’intimidation, ne faites pas comme si de rien n’était. Parlez-en avec votre enfant et essayez de trouver une solution ensemble. Dites à votre enfant qu’il n’est pas responsable de ce qui arrive et que ce n’est pas de sa faute s’il se fait intimider. Dites-lui pourquoi il est formidable et dites-lui que vous l’aimez. Cela pourrait aussi être une bonne idée de consulter un conseiller ou un professionnel à qui il pourrait parler de son expérience.

Si vous pensez que votre enfant en intimide d’autres, parlez-lui de son comportement, de ses actes et de ses mots. Il n’est jamais acceptable d’intimider quelqu’un et ce n’est pas une phase normale de l’enfance que d’être un intimidateur. Essayez de rester calme et écoutez votre enfant. Demandez-lui pourquoi il intimide les autres et tentez d’apporter des solutions. Il pourrait être bon de consulter un conseiller ou un professionnel.

Veillez à ce que votre enfant soit au courant de la cyberintimidation et sache qu’il est responsable de ce qu’il dit sur les autres (même s’il ne le dit pas directement à la personne) dans ses textos, ses courriels, en ligne ou quand il clavarde. Veillez à ce que votre enfant sache que la cyberintimidation est une forme de harcèlement qui n’est pas tolérée à l’école, à la maison ou au travail.

S’en prendre à quelqu’un pour lui faire mal physiquement, pour l’humilier ou pour lui faire peur est un comportement acquis. Voyez comment y mettre fin.