Les parents doivent être conscients de ce qui se passe dans la vie de leurs enfants et se montrer sensibles aux difficultés qu’ils peuvent éprouver. Les amitiés, les relations amoureuses et les nombreux changements physiques, affectifs et sociaux qui surviennent bouleversent la vie de bon nombre de préadolescents. Beaucoup d’entre eux ne se sentent pas bien dans leur peau pour une raison ou pour une autre. Il se pourrait que votre fils n’aime pas ses bras maigrelets et regrette de ne pas avoir été sélectionné dans l’équipe locale de soccer. Ou votre fille pourrait trouver son nez trop grand et regretter de ne pas nager plus rapidement.

Nombreux sont les préadolescents qui ont une piètre estime de soi ou pensent qu’ils ne sont pas à la hauteur. Une faible estime de soi peut mener certains adolescents à prendre de mauvaises décisions comme joindre un gang, consommer de la drogue, avoir des relations sexuelles occasionnelles ou tenter de se faire mal, voire même de se suicider. La discussion et l’écoute pourraient fournir à votre enfant le soutien dont il a besoin vers la fin de la préadolescence et pendant l’adolescence. Certains enfants ont besoin d’une aide additionnelle, comme celle d’un fournisseur de soins de santé, d’un conseiller ou d’un autre professionnel pour traverser cette période en toute sécurité.

Les fréquentations amoureuses sont un autre sujet de préoccupation pour de nombreux parents. Si vous avez tendance à vous inquiéter, essayez de relaxer et de prendre de grandes respirations. Une relation amoureuse soulève tôt ou tard la question des rapports sexuels, des émotions intenses et de la possibilité de pressions, de violence et de faible estime de soi. Ce serait une excellente idée de conseiller à votre préadolescent de respecter ses convictions et son corps, de même que le corps et les opinions de la personne qu’il fréquente.

Une relation respectueuse est une relation dans laquelle les deux personnes se sentent à l’aise, sont heureuses et s’épanouissent. Expliquez à votre enfant comment il peut faire preuve de respect envers l’autre personne et posez-lui des questions sur ses relations. Il ne vous dira sans doute pas grand-chose, mais le maintien du dialogue le mettra plus à l’aise si jamais il a besoin de vous parler à un moment donné.

Certains préadolescents fréquentent des amis ou des groupes qui font de mauvais choix et des choses susceptibles de leur attirer des ennuis à l’école, dans la collectivité ou avec la justice. Tentez de rencontrer les amis de votre enfant et posez-leur des questions sur leurs passe-temps et centres d’intérêt. Si vous vous faites du souci à propos de votre enfant, essayez de le faire participer à d’autres activités ou à des sports qui lui donneront la possibilité d’exceller et d’acquérir un sentiment d’appartenance. Parlez avec lui de ce qu’il ressent, de ses amis et de sa vie.

Si vous pensez que votre préadolescent songe au suicide, ou constatez qu’il se mutile d’une façon ou d’une autre, parlez à un conseiller, à un médecin ou à un autre professionnel qui pourra vous venir en aide. Il serait également judicieux de discuter avec votre enfant de ce qu’il pense et de ce qu’il ressent. Dites-lui à quel point il est important et exceptionnel à vos yeux et aux yeux de ses amis et de sa famille. Il doit savoir que vous l’aimez, que les périodes difficiles finissent toujours par passer, et que vous l’aiderez à traverser cette phase éprouvante.

Quand il y a de la violence à la maison, tous les membres de la famille sont touchés. La violence familiale, depuis les menaces et l’intimidation jusqu’à la brutalité et aux sévices, altère la santé physique et mentale de tous les membres de la famille, même s’ils ne sont pas eux-mêmes directement victimes de violence. La violence familiale n’a pas tendance à disparaître ou à s’améliorer avec le temps, mais il est possible d’obtenir de l’aide. Dites à votre enfant ce qu’il peut faire pour se protéger dans différentes situations. Il serait bon aussi de lui parler des pyjamades (passer la nuit chez quelqu’un d’autre), des étrangers, des contacts physiques appropriés, de l’intimidation, de la sécurité dans la rue et de la sécurité avec les armes à feu.